Comment réaliser une prise de vue pour de la photogrammétrie par drone ?

Comment réussir vos prises de vue par drone pour la photogrammétrie et la modélisation 3D ?

Vous souhaitez vous lancer dans la modélisation 3D avec votre drone ? La photogrammétrie permet de transformer une série de photos aériennes en un modèle 3D ultra-précis d'un bâtiment, d'un terrain ou d'une structure. Mais pour arriver à un rendu professionnel, la capture des images doit suivre quelques règles de base. Voici donc quelques conseils et astuces pour vous assurer de ne rien rater lors de vos prises de vue et tirer le meilleur de votre équipement.

1. Préparez bien votre vol

La première étape (et sûrement la plus importante) est la préparation de votre mission. Repérez la zone que vous souhaitez modéliser et identifiez bien les obstacles (pylônes, arbres, bâtiments voisins). Cela vous permettra de choisir un point de décollage optimal.

L'altitude de vol est également cruciale : plus vous volez bas, plus vous obtiendrez de détails, mais il vous faudra plus de photos. Pour les terrains plats, optez pour une hauteur de 50 à 100 mètres. Pour des bâtiments ou objets plus petits, descendez à 20-30 mètres.

Bien régler son GSD : Le GSD ou Ground Sampling Distance est une notion clé en photogrammétrie par drone. Il s'agit de la taille réelle au sol d'un pixel d'image capturé par le capteur du drone. En d'autres termes, il définit la résolution de vos images aériennes. Plus le GSD est faible, plus la résolution est élevée, ce qui signifie que chaque pixel représente une plus petite surface sur le terrain. Par exemple, un GSD de 1 cm/pixel signifie qu'un pixel dans l'image correspond à 1 cm dans le monde réel.

2. Ajustez les paramètres de la caméra

Pour obtenir des images de qualité homogène, il est essentiel de régler manuellement votre caméra. Le mode automatique peut sembler pratique, mais il risque de varier les paramètres en fonction des changements de lumière, ce qui complique la modélisation.

• ISO : Fixez une valeur basse, idéalement 100 ou 200, pour éviter le bruit numérique.

• Vitesse d’obturation : Adaptez-la selon la lumière ambiante. Assurez-vous que l’image soit nette sans flou de mouvement.

• Balance des blancs : Choisissez un réglage constant pour toutes vos images afin d’éviter des différences de teinte entre les photos.

3. Choisissez le bon schéma de vol et l’angle de la caméra

La façon de piloter votre drone dépend de ce que vous voulez modéliser. Si c’est un terrain ou un site de construction, un vol en grille rectiligne suffira. Mais pour des objets plus complexes comme une statue ou un monument, préférez un vol en orbite autour de la structure avec la caméra inclinée à 45°. Cela permettra de capturer les détails des côtés et des parties hautes de l’objet.

• Recouvrement : Pour que les logiciels de photogrammétrie puissent bien reconstituer le modèle, il faut assurer un recouvrement frontal de 70-80 % (entre deux clichés successifs) et un recouvrement latéral de 60 % (entre deux bandes de vol). Si le recouvrement est trop faible, des zones risquent de manquer dans votre modèle final.

4. Réglez la vitesse de vol et l’intervalle de prises de vue

Ne faites pas voler votre drone trop rapidement ! Une vitesse trop élevée peut générer des flous de mouvement et des images moins précises. Maintenez une vitesse entre 2 et 5 m/s, en fonction de votre altitude et du type de capteur.

Quant à l’intervalle de déclenchement, si votre drone permet les prises de vue automatiques, fixez-le à toutes les 2 secondes. Sinon, déclenchez manuellement pour ne pas rater de clichés.

5. Vérifiez les conditions météo

Ne partez jamais sans vérifier la météo ! Le vent peut facilement déstabiliser le drone, surtout en basse altitude, et entraîner des variations dans les prises de vue. Évitez de voler par vent supérieur à 20 km/h. Pour ce qui est de la lumière, préférez un jour légèrement couvert ou des conditions stables (matin ou fin de journée), où la lumière est uniforme.

Astuce : Si le soleil est trop fort, utilisez des filtres ND (Neutral Density) pour atténuer l’intensité lumineuse. Cela vous évitera les surexpositions et les reflets gênants.

6. Exploitez vos photos avec les bons logiciels

Une fois vos images capturées, il est temps de les transformer en un modèle 3D. Pour cela, utilisez des outils comme Pix4D, Metashape ou RealityCapture. Avoir un bon logiciel permet de réduire considérablement le temps de traitement qui peut être extrêmement long.

En résumé :

Pour réussir une bonne modélisation 3D, tout se joue avant même le traitement des images. Une bonne planification, des réglages de caméra adéquats, et des prises de vue bien pensées vous garantiront de gagner énormément de temps et un rendu de qualité. Vous pouvez également faire appel à nos services sur Lyon & Rhône-Alpes pour garantir une bonne captation aérienne par drone.